Après avoir fondé le séminaire Saint-Sulpice en 1641, Jean-Jacques OLIER, prêtre, reçoit les demandes de plusieurs évêques français de fonder des établissements d’aussi grande qualité dans leurs diocèses (Nantes, Viviers, Clermont, Le Puy…), sous la direction de prêtres de Saint-Sulpice. C’est ainsi que la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice a profondément marqué le paysage des séminaires français.
Jean-Jacques OLIER, prédicateur des missions populaires, s'intéresse beaucoup à la colonie de la Nouvelle-France. En 1639, il est l’un des fondateurs de la Société Notre-Dame de Montréal qui se donne comme objectif d’établir une colonie à Ville-Marie (Montréal) en 1642 et d’évangéliser les Amérindiens. Peu de temps avant sa mort, en 1657, il envoie à Montréal quatre sulpiciens qui prennent la succession des pères jésuites et assurent le ministère dans la ville naissante. M. Gabriel THUBIERES de LEVY de QUEYLUS est le supérieur de cette petite équipe.
Jacques-André EMERY (1732-1811) craignait que la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice ne puisse survivre aux persécutions subies par le clergé pendant la Terreur et sous le régime tendu de Napoléon. Aussi encouragea-t-il les sulpiciens à émigrer vers d’autres lieux, en particulier vers la nouvelle nation des Etats-Unis. Mgr John CARROLL, évêque de Baltimore, premier diocèse catholique américain (1789), souhaitait y fonder un séminaire pour la formation du clergé local. En 1791 grâce à l’arrivée de quatre sulpiciens et de cinq séminaristes envoyés par J.-A. EMERY le séminaire Saint Mary a pu voir le jour à Baltimore.
Depuis les fondations sulpiciennes au Canada (1641) et aux Etats-Unis (1791), la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice poursuit son expansion missionnaire. De nombreux sulpiciens, pédagogues et directeurs spirituels reconnus, ont été envoyés dans le monde entier, en Extrême-Orient, en Amérique latine, en Afrique pour se consacrer à la formation initiale et permanente des prêtres de l’Eglise catholique.