9-13 décembre 2021

De gauche à droite : Simplice Passi Massamba, Blaise Akpoli, Léon Atemon, Appolinaire Tomeho, Jean-Marc Micas, Justin Agossoukpêvi, Daniel Aïzannon, Patrick Badou, Mériadec Mégnigbeto, Luc Quenum, Anselme Amadji

N’ayant pu traverser la frontière depuis le Togo en septembre dernier pour visiter les confrères du Bénin, c’est en décembre que je m’y suis rendu pour une visite de 4 jours. L’occasion était parfaite : le jubilé sacerdotal d’argent du P. Justin Agossoukpêvi, Représentant du Conseil provincial en Afrique de l’ouest et curé de la paroisse « Jésus-Eucharistie » de Cotonou. J’ai été très heureux de rencontrer à cette occasion tous mes confrères (tous béninois sauf un du Congo Brazza) pour un bon temps de convivialité fraternelle et de partage.

Depuis ma dernière visite au Bénin en octobre 2018, une paroisse de Cotonou a été confiée officiellement à Saint-Sulpice (en septembre 2019), la Maison du Clergé de Cotonou a été confiée à un sulpicien (en septembre 2019 également), un candidat sulpicien a été nommé au séminaire national de Propédeutique de Porto Novo (en octobre 2020), ce qui est une première, et un confrère « chevronné » nommé dans le nouveau séminaire de Propédeutique de Cotonou. J’ai principalement visité ces lieux et leurs communautés (sauf le dernier), en plus du séminaire Saint-Gall de Ouidah où nous servons depuis plus de 65 ans.

Je suis heureux de partager ici quelques photos de cette visite, ainsi que le mot que j’ai prononcé à la fin de la messe du jubilé du P. Agossoukpêvi.

 

P. Jean-Marc Micas, Provincial de France

 

 


Hommage du Provincial lors de la messe du 11 décembre 2021 à Cotonou

Je connais le P. Justin depuis le mois d’août 1998. Nous arrivions ensemble à Lyon pour y vivre pendant 4 mois la formation des futurs sulpiciens. C’était il y a 23 ans. Il était alors un jeune prêtre béninois plein d’une fougue visible pendant les échanges, les débats, les exposés, et… les matches de foot à la télévision !


Depuis lors, nos routes se sont croisées sans cesse. Depuis mon élection comme Supérieur Provincial en 2013 j’ai découvert son pays, votre pays, et je suis très heureux de partager la fête de son Jubilé sacerdotal aujourd’hui.


Les Prêtres de Saint-Sulpice sont d’abord des prêtres diocésains. Avec le P. Justin, d’aussi loin qu’il m’en souvienne, j’ai l’image d’un prêtre très attaché à son diocèse de Cotonou, avec fierté et fidélité, avec dévouement et avec zèle.


Les prêtres de Saint-Sulpice sont des prêtres diocésains détachés de leur diocèse par leur évêque pour servir la formation initiale des prêtres dans les séminaires, et le service de la formation permanente des prêtres. Ils y sont consacrés pour le restant de leur vie sacerdotale. Monsieur Agossoukpêvi (c’est ainsi que l’on désigne les sulpiciens depuis le 17e siècle), est un formateur dans l’âme. Il a déjà marqué des générations de prêtres béninois. J’ai pu m’en rendre compte à de nombreuses reprises, lors des sessions annuelles de formation des formateurs des séminaires du Bénin et du Togo. Saint-Sulpice est en mission au service des évêques du Bénin depuis plus de 65 ans. Avec des prêtres venus de France d’abord, puis du Bénin et d’autres pays d’Afrique à partir des années 1970. Après les Pères Gaspard Dagnon, aujourd’hui décédé, et le cher P. Jean-Benoit Gnambodé, le P. Justin est le 3e sulpicien béninois, et le 6e sulpicien africain (avec les P. Nicolas Bado au Burkina Faso, Rufin Mika et José Moko en RDC, et Jean-Pierre Binam au Cameroun.


En 2019, le Chapitre provincial a largement voté la possibilité pour la Compagnie d’accepter la responsabilité d’une paroisse, et quelques mois plus tard, avec Son Excellence Monseigneur Roger Hougbédji, Archevêque de Cotonou, nous avons signé une convention pour que la Paroisse « Jésus-Eucharistie » de Cotonou soit confiée à un sulpicien. Le P. Justin a spontanément accepté de relever le défi. C’est pour nous tous aujourd’hui une source de grande joie et de fierté. Fierté de la confiance que le diocèse nous manifeste une fois de plus ; joie de voir le zèle pastoral de mon confrère se déployer ici comme il l’a toujours fait dans ses missions précédentes. Pour la Compagnie, il est aussi notre Représentant pour le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, et expert pour les sessions de formation des formateurs des séminaires de plusieurs pays, à la demande des conférences épiscopales.


Cher Monsieur le Curé, mon cher Justin, au nom du Conseil provincial et au nom de la Compagnie, je te remercie d’être le sulpicien que tu es : un pasteur, formateur de pasteurs, accompagnateur de prêtres, dévoué à tes missions, loyal et obéissant serviteur de l’Eglise et de ses évêques, témoignant d’une belle liberté spirituelle et d’un grand amour du sacerdoce, aussi bien celui de tous les baptisés que celui des ministres ordonnés. Aujourd’hui, l’Eglise a besoin que l’on prenne grand soin d’elle, en particulier ses prêtres. Merci d’être là. Très bon anniversaire à toi, et belle poursuite de la mission !